La qualité de l’air s’améliore depuis dix ans en Île-de-France : selon l’association Airparif, les concentrations de particules ont baissé en moyenne de 35 % pour les PM10, de 40 % pour les PM2,5 et de 30 % pour le dioxyde d’azote. Pourtant, ces résultats demeurent insuffisants, juge Valérie Jouvin, responsable du pôle Villes et Territoires Durables à la direction régionale de l’ADEME : « En 2021, 60 000 franciliens étaient toujours exposés à des concentrations dépassant la valeur limite réglementaire française et européenne pour le dioxyde d’azote (NO2), indique-t-elle, notamment le long des grands axes de circulation de l’agglomération parisienne. »
Condamnée par le Conseil d’État en août 2021, en raison du dépassement des seuils limites du dioxyde d’azote et des particules fines, pour le premier semestre de l’année 2021, l’État français est à l’amende : le Conseil d’État l’oblige aujourd’hui à verser 10 millions d’euros chaque semestre pour compenser son inaction. En conséquence, 3,3 millions d’euros ont été versés à l’ADEME en faveur d’actions de prévention et de lutte contre la pollution de l’air. « Aujourd’hui, l’objectif est très clair : il faut abaisser les niveaux actuels d’émissions sous les valeurs recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé en mobilisant tous les leviers disponibles, comme la mobilité, le chauffage ou l’habitat », poursuit Valérie Jouvin.